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moisir

vi (moi-zir)
  • 1Se couvrir d'une petite végétation cryptogamique, en parlant de certaines substances ; ce qui indique qu'elles s'altèrent (voir MOISISSURE, n° 2). Le Moïse [titre d'un poëme] commence à moisir par les bords. [Boileau, Satires] Le pain doit être fait au biscuit pour ne pas moisir. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Fig. Rester longtemps. M. Mathieu ne laisse point moisir l'argent entre les mains de ceux qui lui doivent. [Regnard, Sérénade]

  • 2 vt Rendre moisi. C'est l'humidité qui a moisi ce pâté.
  • 3Se moisir, vpron Devenir moisi. Tout se moisit dans les lieux humides.

SYNONYME

MOISIR, CHANCIR. Étymologiquement, moisir, c'est devenir muqueux ; et chancir, c'est se couvrir de blanc. Aujourd'hui chancir est beaucoup moins usité que moisir, et il indique un degré d'altération moins avancé que moisir.

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4 Fig. Se détériorer au moral. Il faut réputer...les plus misérables hommes du monde.... ceux qui, n'ayant soin que de leur ventre et de leur paillardise, laissent moisir leurs âmes en l'assoupissement d'une abominable oisiveté. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
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