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montée

nf (montée)
  • 1L'action de monter. La descente et la montée.

    Terme de fauconnerie. Montée d'oiseau, le vol par lequel il s'élève. La montée d'essor est lorsque l'oiseau s'élève à perte de vue ; montée par fuite, lorsque la crainte de quelque oiseau plus fort le fait fuir.

    Se dit des vers à soie qui, dans les magnaneries, montent dans les branchages où ils doivent faire leur cocon.

    Terme de métallurgie. Montée de la fonte, phénomène dans lequel la fonte monte dans le fourneau, et qui est produit par un dégagement d'oxyde de carbone.

    La montée, nom donné à de petites anguilles qui montent par troupes considérables de la mer dans nos eaux douces.

  • 2Endroit par où l'on monte à une éminence, à une montagne, etc. Le mot de montée n'est guère bon que pour signifier un chemin qui monte à une montagne, à une colline ou à quelque lieu élevé ; cette montée est rude, difficile, douce, aisée. [Caillères, Bon et mauv. usage, Convers. II, p. 162, dans POUGENS.] La montée est d'une bonne demi-heure ; en la faisant on traverse les forêts que les Valaisans ont brûlées pour y semer des avoines. [Saussure, Voir Alpes, t. III, p. 125, dans POUGENS]
  • 3Rampe douce au devant d'un édifice. La montée du Capitole, à Rome.
  • 4L'escalier. Descendez par la montée ; on vous le permet, mais dépêchez-vous. [Dancourt, Le chevalier à la mode] Je mis, un certain soir, à travers la montée Une corde aux deux bouts fortement arrêtée.... voilà l'esprit à bas ; Les deux jambes à faux dans la corde arrêtées Lui font avec le nez mesurer les montées. [Regnard, Les folies amoureuses] Prenez garde de tomber sur la montée. [Baron, Coquette et fausse prude, V, 7]

    Escalier de bois d'un moulin à vent.

    Les marches, les degrés qui composent un escalier. Deux servantes déjà, largement souffletées, Avaient à coups de pied descendu les montées. [Boileau, Satires] Mon voisin dont je vous ai parlé, qui dit toujours sa montée pour son degré, me régale souvent de plusieurs autres façons de parler bourgeoises. [Caillères, Bon et mauvais usage, Convers. II ; p. 171, dans POUGENS.]

    Populairement. Faire sauter les montées à quelqu'un, le chasser honteusement de chez soi et avec violence.

  • 5 Terme d'architecture. La montée d'une colonne, d'un édifice, d'une voûte, leur hauteur.

    Montée d'un pont, la hauteur d'un pont considérée depuis le rez-de-chaussée de sa culée, jusqu'au couronnement de la maîtresse arche où est la plus grande élévation.

  • 6Le mouvement organique par lequel le lait se produit dans les mamelles. La formation et, comme on dit, la montée du lait, ont de grands rapports avec les fonctions de la matrice. [Fourcroy, Conn. chim. t. IX, p. 386, dans POUGENS]

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7Montée de la crème, mouvement qui se produit dans le lait en repos, et par lequel la crème vient au-dessus du lait.
8La hauteur de la crue d'un cours d'eau. D'après les dernières nouvelles reçues des stations hydrométriques, la Seine éprouvera une montée totale de 2 mètres, comptée depuis le 15 octobre. [Journal officiel] L'Oise entre en crue ; sa montée, comptée à partir de samedi, atteindra 90 centimètres. ib. 5 janv. 1875, p. 60, 2e col.]
9Le mouvement par lequel la séve monte dans les végétaux. Selon M. Marion, c'est surtout pour les vignes des environs de Marseille, vers la montée de mai, qu'il faut traiter les ceps par les sulfocarbonates. [H. de Parville, Journ. offic. 18 juil. 1876, p. 5111, 1re c.]
10Poussée, dans les mines, qui exhausse le sol et menace de danger le mineur Ce n'est point assez pour le mineur d'assurer son toit et de veiller aux parois de ses galeries : le sol même qu'il foule marchera sur lui par cette force puissante appelée la montée ; la terre d'en haut, de côté et d'en bas se resserre instinctivement sur la taupe humaine, Rev. Brit. oct. 1872, p. 350.
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