moraliser
(mo-ra-li-zé)
- 1 vi Faire des réflexions morales.
Les deux belles soeurs moralisèrent longtemps sur les priviléges avantageux qu'avaient les hommes
. [Scarron, Le Roman comique]Le sujet de moraliser est grand quand on se souvient....
[Sévigné, 2 déc. 1671]Je m'égare et je moralise Peut-être un peu hors de saison ; Qu'y faire ? malgré la raison, Dans tout ce qu'on écrit, on se caractérise
. [Deshoulières, à M. l'abbé de Lavau.]La Fare t'attendra tranquille dans sa chaise ; Et, pour moraliser tous ensemble à votre aise, Sonning nous versera d'un vin délicieux
. [Chaul. Ép. de l'abbé C. en 1703]J'ai fait moraliser tous mes morts
. [Fontenelle, à Lucien.]Fig.
Tout est matière à nos réflexions ; Tout événement moralise
. [Lamotte, Fabl. IV, 19]Au passif et impersonnellement. C'est assez moralisé.
- 2 vt Terme familier. Moraliser quelqu'un, lui faire de la morale ou une morale.
Sénèque y moralise sans cesse Néron, comme s'il était le plus patient des hommes, et lui, Sénèque, le plus courageux de tous
. [Staël, Corinne, ou l'Italie] - 3 Néologisme. Rendre moral, perfectionner l'homme au point de vue moral.
- 4Se moraliser, vpron Devenir moral.
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