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mouture

nf (mou-tu-r')
  • 1Action de réduire le blé en farine entre des meules. Dans les dernières années de sa vie, il eut la consolation de voir former un établissement destiné à perfectionner la pratique de la mouture et de la boulangerie. [Condorcet, Duhamel.]

    Mouture marchande, mouture en grand.

    Mouture rustique, celle qui est blutée par un seul bluteau.

    Mouture économique, celle qui sépare les sons.

    Mouture en son gros, celle qui laisse au boulanger le soin de séparer, après la première opération, le son du gruau.

    Mouture à la grosse, mouture qui livre au boulanger la farine brute.

  • 2Appareil pour moudre. Pour des masses comme celles-ci [l'armée française en Russie], si les précautions ne sont pas prises, les moutures d'aucun pays ne pourront suffire. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]
  • 3Salaire du meunier. Ce meunier a pris double mouture.

    Fig. Tirer d'un sac deux moutures, prendre double profit dans une même affaire, et, en général, faire servir une même chose à deux fins. Il ramasse et réunit en soi tout ce dont on peut faire un revenu dans le royaume, qui étant une fois dîmé à la rigueur, on ne peut plus y retoucher sans s'exposer à tirer d'un sac plusieurs moutures. [Vauban. Dîme, p. 235] Si vous croyez que, quand l'homme peut légitimement tirer deux moutures d'un sac, il n'y manque jamais. [Diderot, Mém. t. III, p. 304, dans POUGENS]

  • 4Mélange de froment, de seigle et d'orge, par tiers.

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MOUTURE. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Et aucune fois [ils] ont les congiez donnés [aux meuniers] ensanle d'acort, et volu que uns le donnast pour l'autre, le droit de leur meuture sauf (1322). [Bibliothèque des chartes]

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