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muscadin

nm (mu-ska-din)
  • 1Petite pastille à manger où il entre du musc. Cette plaisante contestation, née à l'hôtel de Rambouillet, s'il fallait dire muscardins ou muscadins, qui fut jugée par l'Académie en faveur du premier. [Pellisson, Histoire de l'Académie française]
  • 2 Fig. Petit-maître, homme qui affecte une grande recherche dans son costume ; ainsi dit du parfum des muscadins (dénomination qui est née durant la Révolution et que Mme de Genlis condamne dans ses Mémoires, t. V, p. 92). Afin de vivre à ma guise en faisant la fortune d'un joli muscadin de bonne volonté. [Genlis, Parvenus, t. III, p. 48, dans POUGENS] Dans une autre lettre, il [Bonaparte] montrait beaucoup de jalousie sur la société de Joséphine, et surtout des jeunes muscadins qu'elle recevait journellement. [Genlis, Mém. t. V, p. 300, dans POUGENS]

    S'est dit, en particulier, des élégants à l'époque de la république, qui se joignirent au parti thermidorien et plus tard au parti royaliste. Déclara que les nobles, les prêtres et les muscadins étaient prêts à égorger les citoyens. [Morellet, Mém. t. I, p. 94, dans POUGENS] Du linge blanc, un habit fin ; Oh ! cet homme est un muscadin. [Al. Duval, les Suspects, sc. 16]

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- REM. Muscadin, au sens de petit-maître, est antérieur à la révolution. Lamettrie, la Faculté vengée, II, 8 (1747), a désigné sous le nom de Muscadin, un médecin de Paris nommé Sidobre, petit-maître empesé, parfumé : " Muscadin : Je suis tout or, jusqu'à mes boucles et mon plat à barbe. " Muscadin est, en outre, le nom d'un personnage comique dans un tableau de Watteau représentant une fête populaire à Lille, nommée fête du Broquelet (du fuseau ;) voy. Mme CLÉMENT, Fêtes civiles et religieuses du département du Nord.

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