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mystifier

vt (mi-sti-fi-é), je mystifiais, nous mystifiions, vous mystifiiez ; que je mystifie, que nous mystifiions, que vous mystifiiez
  • Abuser de la crédulité de quelqu'un, pour s'amuser à ses dépens (mot inventé à l'occasion de Poinsinet, auteur et homme d'esprit, mais d'une singulière crédulité), et, en général, se jouer de lui. Cette comédie [faire croire à Poinsinet que le roi de Prusse voulait lui confier l'éducation du prince de Prusse] dura plusieurs mois et eut plusieurs actes, sans que Poinsinet doutât un instant de la réalité de tous ces faits ; ses amis appelaient cela mystifier un homme, et lui donnèrent le surnom de mystifié, terme qui n'est pas français, qui n'a point de sens, et qui, inventé et employé par certaines gens, ne mériterait pas d'être remarqué, si M. Déon ne l'avait employé en dernier lieu dans sa fameuse et étrange apologie. [Grimm, Corresp. 15 sept. 1764] C'est le Poinsinet de la cour, on le mystifie comme l'on veut. [Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXIV, p. 181] Les gagnants remettent une seconde, une troisième, une quatrième fois ; ils vantent leur première bonne fortune à des amis qui s'empressent de faire connaissance avec cet habile calculateur, qui les mystifie d'autant mieux, qu'il leur montre des tableaux hérissés de chiffres et de calculs. Étrennes financières, 1789, p. 219] Oh ! bien, dans ce jeu-là je puis vous défier ; Et c'est moi qui prétends vous bien mystifier. [Collin D'harleville, Malice pour malice, I, 13] Comme ma chère tante s'entend à mystifier les gens ! [Picard, La vieille tante]

REMARQUE

Mystifier et ses dérivés ne sont dans le Dictionnaire de l'Académie que depuis l'édition de 1835.

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