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mélodie

nf (mé-lo-die)
  • 1Suite de sons d'où résulte un chant agréable et régulier. Douce mélodie. Cet air a beaucoup de mélodie. Ce qu'on dit de la grâce divine, qui tout à coup transforme les coeurs, peut, humainement parlant, s'appliquer à la puissance de la mélodie. [Staël, Corinne, ou l'Italie]
  • 2Série, par opposition à harmonie, de sons successifs qui forme une ou plusieurs phrases musicales. La mélodie est dans la musique ce qu'est le dessin dans la peinture ; l'harmonie n'y fait que l'effet des couleurs. [Rousseau, Exam. des deux princ. sur la mus.] Les Italiens prétendent que notre mélodie est plate et sans aucun chant, et toutes les nations neutres confirment unanimement leur jugement sur ce point. [Rousseau, Lett. sur la mus. franç.] La mélodie italienne trouve, dans chaque mouvement, des expressions pour tous les caractères, des tableaux pour tous les objets. [Rousseau, ib.] Une mélodie qui ne parle point, chante toujours mal, et la seule harmonie n'a jamais rien su dire au coeur. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] C'est de la seule mélodie que sort cette puissance invincible des accents passionnés ; c'est d'elle que dérive tout le pouvoir de la musique sur l'âme. [Rousseau, ib. I, 48]
  • 3S'emploie souvent, mais à tort, comme synonyme de romance. Les mélodies de Schubert.

    Se dit aussi d'un choeur religieux chanté et accompagné à l'unisson.

  • 4 Par extension, en parlant de poésie ou de prose, choix et suite de mots, de phrases propres à flatter l'oreille. La mélodie du style. Quinault, dédaigné par Racine, avait, dans la mélodie de ses paroles, quelques accents de la même voix. [Villemain, Dict. de l'Acad. Préface, p. XVIII]
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