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numéro

nm (nu-mé-ro)
  • 1Nombre, cote qui sert à reconnaître ce qui est étiqueté, ou marqué de chiffres. Le numéro de la page d'un livre. Les numéros pairs, impairs des maisons dans une rue. Le numéro d'une voiture de place. Tout pari fait après l'affichage, au poteau, des numéros des chevaux partants est nul, si le cheval contre lequel on a parié n'y est pas inscrit. [Paz, Dict. des courses.]

    Numéro d'ordre, numéro qui indique la place d'un objet dans un classement.

    Livre de numéro, celui dont on se sert dans les manufactures pour constater l'entrée et la sortie des marchandises.

    Populairement. Aller au numéro 100, aller aux lieux d'aisance ; ainsi dit par un calembour entre cent et sent (on sent).

    Terme de métallurgie. Instrument à numéroter les gueuses de métal, pendant que la fonte a conservé une partie de sa fluidité.

  • 2La marque particulière qu'un marchand met sur ses marchandises et qui, connue de lui seul, lui sert à se rappeler le prix d'achat.

    Fig. et familièrement. Connaître le numéro de quelqu'un, être fixé sur sa valeur intellectuelle ou morale.

  • 3Dans le commerce, la grosseur, la longueur, la largeur, la qualité de certaines marchandises. Des épingles de tel numéro. Du ruban numéro 3.

    Numéro d'un verre de lunettes, voir LUNETTE.

    Appliqué au coton filé, numéro exprime la quantité d'écheveaux nécessaire pour peser un demi-kilogramme, l'écheveau représentant une longueur de mille mètres.

    Dans la filature du lin, il indique tant de kilomètres de longueur par kilogramme de matière.

    Fig. et familièrement. Cette marchandise, cette denrée est du bon numéro, elle est de bonne qualité.

    Fig. et populairement. Premier numéro, le plus haut degré. C'est de la folie du premier numéro.

  • 4Numéro se dit des billets de loterie. Il a eu un bon numéro.

    Fig. Un bon numéro, quelque chose d'heureux qui arrive par hasard.

  • 5Numéro se dit des numéros que les jeunes gens tirent à la conscription. Il a eu le numéro 30. Un bon numéro, un numéro qui exempte d'être soldat ; un mauvais numéro, un numéro qui oblige au service militaire.
  • 6S'est dit autrefois des numéros avec lesquels on jouait à un certain jeu nommé la blanque.

    Fig. Entendre, savoir le numéro, son numéro, être expérimenté en quelque chose, entendre les affaires. Il n'était lors de Paris jusqu'à Rome Galant qui sût si bien le numéro. [La Fontaine, Rich.] C'est un homme qui sait parfaitement son numéro. [Caraccioli, Lett. récréat. t. II, p. 118, dans POUGENS]

    On disait aussi : un homme de numéro, pour un homme fin en affaires. Il n'y a rien qui désabuse tant les gens, et surtout un homme de numéro, que quand on leur veut ôter ce qui leur appartient. [Tallemant, Historiettes, édit. in-8°, t. V, p. 49]

  • 7Partie d'un ouvrage publié par cahiers ou par feuilles numérotées. Un numéro de la Revue des Deux-Mondes. Le numéro du jour.

REMARQUE

1. Le mot étant étranger, on a hésité d'abord à lui donner le signe du pluriel. Je crois qu'on doit écrire au pluriel numéros et non pas numéro ; ce dernier mot, quoique tout latin, étant devenu français par l'usage. [D'alembert, Éloges, la Motte, note 4]

2. On écrit en abrégé n° devant un nombre.

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