négociation

• 1L'action d'arranger les différends publics et surtout internationaux. Ce qui fait que l'on est souvent mécontent de ceux qui négocient, est qu'ils abandonnent presque toujours l'intérêt de leurs amis pour l'intérêt du succès de la négociation, qui devient le leur, par l'honneur d'avoir réussi à ce qu'ils avaient entrepris. [La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales] Le premier président dans son compliment lui glisse la beauté de la négociation qu'il va faire. [Sévigné, 574] Jules Mazarin, dont le nom devait être si grand dans notre histoire, employé par la cour de Rome en diverses négociations, s'était donné à la France. [Bossuet, Oraisons funèbres] Il entama ses négociations avec Luther. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Néanmoins, dit-il [Jésus-Christ], je ne suis pas envoyé pour juger le monde ; tout le pouvoir de mon ambassade ne consiste qu'en une négociation de paix. [Bossuet, Sermons] Les ressorts des négociations doivent être inconnus, même après leur effet ; il faut les faire jouer sans bruit, et sacrifier courageusement à la solide utilité tout l'honneur de la conduite la plus prudente et la plus délicate. [Fontenelle, Rép. card. Dubois, Oeuvres, t. III, p. 318, dans POUGENS.] Ces tracasseries royales appelées négociations. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Le roi de Prusse, qui croyait la probité bonne à tout, même aux négociations, où tant d'autres rois moins éclairés que lui l'ont jugée au moins inutile. [D'alembert, Éloges, milord Maréchal.]

  Il se dit aussi en parlant des affaires particulières. Il est en négociation pour acheter une charge de notaire.

• 2L'affaire même qu'on traite et qu'on négocie. On l'a chargé d'une négociation importante.
• 3 Terme de commerce. Trafic qui se fait d'un billet, d'une lettre de change, etc. par les banquiers, les marchands, etc. La négociation du papier.