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obtempérer

vi (ob-tan-pé-ré. La syllabe pé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : j'obtempère, excepté au futur et au conditionnel : j'obtempérerai, j'obtempérerais)
  • Se soumettre, obéir. Oui, puisqu'amour l'ordonne, il faut que j'obtempère. [Chapuzeau, Cercle des femmes, dans LEROUX, Dict. com.]

    Il est principalement usité en style de palais. Obtempérer à justice. Le parlement répond au roi qu'il ne peut obtempérer ; ce mot obtempérer fit à la cour un singulier effet ; toutes les femmes demandaient ce que ce mot voulait dire, et, quand elles surent qu'il signifiait obéir, elles firent plus de bruit que les ministres et que les commis des ministres. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris] Dites-moi enfin si messieurs obtempèrent et se tempèrent. [Voltaire, Correspondance] Si le coupable persiste, il faut l'appeler au consistoire ; enfin, s'il ne veut obtempérer, il faut faire rapport à la seigneurie. [Rousseau, Lettres écrites sur la montagne]

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

REMARQUE

Voltaire, on ne sait pourquoi, n'aimait pas ce mot. La langue s'embellit tous les jours : le parlement obtempère ou n'obtempère pas aux édits. [Voltaire, Correspondance]

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