omettre
vt (o-mè-tr'. Il est de tradition, quand on dit le vers de Racine, Plaid. III, 3 : Je vais, sans rien omettre et sans prévariquer, Compendieusement énoncer, expliquer.... qu'on prononce pédantesquement obmettre)
Se conjugue comme mettre.
- 1Manquer à faire, à dire une chose.
N'omettre à demander aucun des axiomes parfaitement évidents et simples
. [Pascal, De l'esprit géométrique]Je ne dois pas omettre en ce lieu que le P. Bourgoing a été longtemps confesseur de monseigneur le duc d'Orléans
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Je ne puis décrire toutes les grandes actions de M. de Turenne, et je voudrais n'en omettre aucune
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Sans rien omettre de ses dévotions, Marie-Thérèse avait toute la complaisance qu'une femme doit à son époux
. [Fléchier, Oraisons funèbres]On ne doit pas omettre que dans les divertissements des Amants magnifiques il se trouve une traduction de l'ode d'Horace donec gratus eram tibi
. [Voltaire, Vie de Molière.]Absolument.
Il affirme, et les autres ne nient pas, ils omettent
. [Voltaire, Philos. Somm. des quatre évang.] - 2Omettre quelqu'un, ne pas le comprendre dans une énumération.
Il ne faut pas omettre Lucain, dont le génie original a ouvert une route nouvelle ; il ne doit à personne ni ses beautés ni ses défauts
. [Voltaire, Ess. poés. ép. 4] - 3S'omettre, vpron Être omis.
Me faire écrire aux occasions chez le maréchal [de Villeroy], ce qui ne s'omet qu'en brouillerie ouverte
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
REMARQUE
Omettre se construit avec à ou de : il a omis de faire cela ou à faire cela.
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