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ouiller

vt (ou-llé, ll mouillées)
  • Ajouter du vin de même origine à celui qui a diminué dans les tonneaux par l'évaporation et l'extravasement de l'écume lors de la fermentation. Un bon vigneron doit ouiller chaque matin ses tonneaux jusqu'à ce qu'il n'en sorte plus d'écume. Il y a des pays où l'on ouille tous les jours pendant le premier mois. [Genlis, Maison rust. t. III, p. 291, dans POUGENS]

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OUILLER. - ÉTYM. Ajoutez : M. le docteur Olivet, de Genève, conteste que oeil, indiqué par Du Cange, que le Dictionnaire a suivi, soit l'origine d'ouiller. Il dit que, dans le midi de la France et le nord de l'Italie, ouiller c'est verser sur le vin un peu d'huile pour le priver d'air, comme chez nous on remplit le tonneau avec du vin ou de l'eau pour le même objet ; que, dans le pays romand, ouille signifie huile, ouiller, huiler, et ouillère, huilerie ; et que ouiller dérive du latin oleum, huile. L'objection à cette argumentation, c'est que, dans nos contrées du moins et dans les anciens textes, ouiller a pour but non de préserver le vin du contact de l'air, mais de tenir le tonneau plein ; voy. entre autres à l'historique ce passage du XVe siècle : Le fermier fut condamné à rendre et restituer la pipe de vin, et, se pleine n'estoit, à la voiller et emplir.

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