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pénible

adj. (pé-ni-bl')
  • 1Qui donne de la peine, de la fatigue. Travail, entreprise pénible. Et moi, sur ce sujet loin d'exercer ma plume, J'amasse de tes faits le pénible volume. [Boileau, Epîtres] Pensez-vous que ces coeurs, tremblants de leurs défaite, Fatigués d'une longue et pénible retraite.... [Racine, Mithridate] J'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie. [Racine, ib. IV, 5] Il n'y a point au monde un si pénible métier que de se faire un grand nom. [La Bruyère, II]

    Style pénible, style où le naturel manque, défaut des auteurs qui traitent un sujet auquel la nature ne les a pas rendus propres. L'ennui d'un dialogue pénible, lâche et diffus. [Grimm, Corresp. t. IV, p. 294]

  • 2Il se dit aussi de ce qui cause une peine morale. Si nos sens ne s'opposaient pas à la pénitence.... il n'y aurait en cela rien de pénible pour nous. [Pascal, Pensées] Lorsqu'il faut souffrir une longue et pénible langueur. [Fléchier, Oraisons funèbres] Tout doit tendre au bon sens ; mais, pour y parvenir, Le chemin est glissant et pénible à tenir. [Boileau, L'art poétique]

    Il régit quelquefois à devant un infinitif. Cela est pénible à dire. Un trône est plus pénible à quitter que la vie. [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]

    Avec le verbe être employé impersonnellement, il régit de : Il est pénible de se quitter. Vous qui ne connaissez qu'une crainte servile, Ingrats, un Dieu si bon ne peut-il vous charmer ? Est-il donc à vos coeurs, est-il si difficile, Et si pénible de l'aimer ? [Racine, Athalie]

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3Des âmes pénibles, des âmes difficiles à gouverner par un directeur. Il est certain qu'il y a des âmes qui sont pénibles. [St-cyran, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. I, p. 461, 3e éd.]
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