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pamphlet

nm (pan-flè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pan-flè-z odieux)
  • 1Petit livre de peu de pages. Je lui ai écrit pour le prier de m'envoyer par la première commodité un pamphlet qui a pour titre Dutch-politics [politique hollandaise]. [Bayle, Lett. à des Maizeaux, 1er déc. 1705] Il prétend prouver dans sa brochure appelée en anglais pamphlet, que le texte de l'Écriture est corrompu. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Il devait lui sembler [à Napoléon], à écouter ce bruit dans les pamphlets du temps, que le maître manquait partout. [Villemain, Souven. contemp. les Cent-Jours, II]
  • 2Il se prend souvent en mauvaise part. L'approbateur du pamphlet. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] La religion fut attaquée avec toutes les armes, depuis le pamphlet jusqu'à l'in-folio. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] Je lui demandai ce que c'était qu'un pamphlet, et le sens de ce mot qui, sans m'être nouveau, avait besoin pour moi de quelque explication : c'est, répondit-il, un écrit de peu de pages, d'une feuille ou deux seulement. [Courier, Pamphlets] Ce chef-d'oeuvre divin [les Provinciales], ce sont pourtant des pamphlets, des feuilles qui parurent. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

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PAMPHLET. - ÉTYM. À la conjecture palme feuillet, M. Gaston Paris, Rev. critique, 26 sept. 1874, p. 197, en oppose une autre : il signale que, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, Pamflette est cité par Dirk van Asenede dans sa traduction néerlandaise de Flore et Blanchefor (v. 333) ; or Pamflette est le nom vulgaire de Pamphilus, espèce de comédie en vers latins du XIIe siècle ; appuyé là-dessus, il dit : " Je suis porté à croire que de cette forme diminutive dérive le mot anglais pamphlet, dont l'origine a tant exercé les érudits. Ce serait une preuve de plus de la grande popularité de notre poëme au XVe siècle. " Dans la manière de voir de M. G. Paris, le nom vulgaire de la comédie latine, très connue alors à cause d'un rôle remarquable de vieille entremetteuse, serait devenu le nom commun des feuilles volantes satiriques. Ce pamflette du XIIIe siècle est certainement une trouvaille ; et le rapprochement est fort ingénieux. Pour qu'il devînt certain, il faudrait quelques intermédiaires avant les textes de 1510, les plus anciens que l'on connaisse jusqu'à présent pour l'emploi de ce mot.

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