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panader (se)

vpron (pa-na-dé)
  • Marcher avec ostentation comme un paon. Je leur apprenais que, d'être noble, ce n'est pas savoir bien piquer un cheval, ni manier une épée, ni se panader avec de riches accoutrements, et que c'est avoir une âme qui résiste à tous les assauts que lui peut livrer la fortune, et qui ne mêle rien de bas parmi ses actions. [Francion] Est-ce à toi [paon] d'envier la voix du rossignol.... Qui te panades, qui déploies Une si riche queue et qui semble à nos yeux La boutique d'un lapidaire ? [La Fontaine, Fables] Un paon muait : un geai prit son plumage.... Puis parmi d'autres paons tout fier se panada, Croyant être un beau personnage. [La Fontaine, ib. IV, 9] C'est assurément, comme vous avez dit, des ennemis du petit Dubois, qui, le voyant se vanter de notre commerce et se panader dans les occupations qu'il lui donnait, ont pris plaisir à lui donner le déplaisir de lui dérober nos lettres. [Sévigné, 13 déc. 1671]

    On dit plus souvent se pavaner.

REMARQUE

L'Académie n'a admis dans son Dictionnaire qu'en 1762 ce verbe familier employé par l'auteur de Francion, par la Fontaine et Sévigné ; il se trouve dans le Dictionnaire de Furetière (1690).

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