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panne [3]

nf (pa-n')
  • 1 Terme de marine. Guipon de panne, morceaux d'une grossière étoffe de laine, cloués à l'extrémité du bâton, dont les calfats se servent pour étendre le brai.
  • 2 En panne, se dit de l'état où est un navire, lorsque, une partie de ses voiles tendant à le faire aller en avant et l'autre partie le poussant vers l'arrière, il reste, sinon absolument immobile, du moins s'agitant presque sur place, dérivant un peu et ne faisant pas de route. [Jal] Nous la passâmes [la nuit] en panne sous les huniers, tous les ris pris et le cap au large. [Bougainville, Voyage, t. I, p. 22, dans POUGENS]

    Mettre en panne, brasser certaines voiles sur le mât pour équilibrer celles qui reçoivent le vent sur leur face postérieure et arrêter par là l'élan du navire. À ladite heure, nous avons mis en panne pour le voir passer ; c'était un Anglais qui venait de Gênes. Journal de route, 1688, dans JAL]

    Au commencement du XVIIe siècle, mettre en panne, c'était mettre à la bande ou faire pencher un vaisseau sur un bord avec ses voiles, pour étancher quelque voie d'eau qui se trouvait de l'autre bord. [Jal]

    Rouler panne sur panne, se dit d'un navire qui roule beaucoup et dont les oscillations sont également grandes à droite et à gauche.

    Fig. et familièrement. Se tenir en panne, rester en panne, cesser d'agir en attendant un moment plus favorable. Le duc de Montelesne voulait se tenir en panne en attendant. qu'il vît d'où viendrait le vent. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Panne sèche, se dit lorsqu'on met en panne sans aucune voilure, et par le seul effet de la barre du gouvernail ; dans les autres cas on dit panne courante.

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