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parier

(pa-ri-é), je pariais, nous pariions, vous pariiez ; que je parie, que nous pariions, que vous pariiez.
  • 1 vi Aller de pair. La Varenne, employé par Henri IV en affaires secrètes en Espagne et ailleurs, est parvenu à parier avec ses ministres, à se faire compter par les plus grands seigneurs. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il [Larochefoucauld] ne put parier de mérite à la guerre ni dans le cabinet avec MM. de Bouillon et de Turenne. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Vieilli en ce sens.

  • 2 vt Faire un pari, une gageure (par extension du sens de mettre en égalité, les paris étant des sommes égales entre elles). Je parie cent louis qu'il en ira comme je dis. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Vous savez qu'un fou d'Anglais parie vingt contre un, à bureau ouvert, dans Londres, qu'on vous mènera prisonnier en Angleterre avant quatre mois. [Voltaire, Correspondance] Il y avait à parier un nombre égal à celui de tous les hommes qui ont peuplé de tous les temps la Russie contre l'unité, que ce génie [de Pierre le Grand], si contraire au génie de sa nation, ne serait donné à aucun Russe. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand] Parier l'infini qu'une chose n'est pas, c'est assurer qu'elle est impossible. [D'alembert, Quest. calc. Probab. Oeuv. t. IV, p. 310, dans POUGENS.]

    Il y a à parier, beaucoup à parier, gros à parier, tout à parier que.... c'est-à-dire il est presque certain que....

    Par exagération, parier sa tête, certifier absolument. Je parie ma tête que le marquis ne se fût jamais réconcilié avec sa fille. [Mirabeau, Lett. orig. t. III, p. 303, dans POUGENS]

    Absolument. Il se joue un jeu, à l'extrémité de cette distance infinie [infini qui nous sépare de Dieu], où il arrivera croix ou pile [que Dieu est ou n'est pas] ; que gagerez-vous ?... encore que celui qui prend croix et l'autre soient en pareille faute, ils sont tous deux en faute : le juste est de ne point parier. - Oui, mais il faut parier, cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué ; lequel prendrez-vous donc ? [Pascal, Pensées]

    Parier à coup sûr, parier avec la certitude de gagner.

    Au turf, parier contre un cheval 7 ou 9 contre 1, équivaut à dire à son adversaire : si ce cheval gagne, je vous payerai 7 ou 9 ; s'il perd, vous me donnerez 1 ; la formule s'écrit en abrégé 9/1, neuf contre un.

  • 3Au jeu, parier pour quelqu'un, ou, simplement, parier, gager que celui des deux joueurs qu'on désigne gagnera la partie. Deux joueurs égaux jouant en quatre parties liées, si l'un en a gagné trois et l'autre deux, il faut raisonner assez juste pour déterminer précisément que l'on peut parier trois pour celui qui a les trois parties, et un seulement pour celui qui en a deux. [Fontenelle, Bernoulli.]
  • 4 Fig. Affirmer, soutenir. Je parie qu'il a dit cela. Voyez-le entrer dans un sermon où il apporte un zèle tout dévot.... que le prédicateur vienne à paraître : si.... son barbier l'a mal rasé.... je parie la perte de la gravité de notre sénateur. [Pascal, Pensées] J'ai une idée si agréable de Marseille que je suis assurée que vous n'avez pas pu vous y ennuyer, et je parie pour cette dissipation contre celle d'Aix. [Sévigné, 521] Je parierais que Duclos, à qui je n'ai pas dit mon secret, et qui par conséquent en était le maître, est le seul qui me l'ait gardé. [Rousseau, Les confessions] J'aurais parié que cette pièce aurait obtenu quelque succès à la représentation. [Grimm, Corresp. t. I, p. 60, dans POUGENS] C'est une sérieuse conférence, je le parierais bien. [Genlis, Théât. d'éduc. la Bonne mère, I, 2]

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PARIER (pa-rié), s. m. Celui qui possède au pair un évolage. [Gazette des tribunaux]

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