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patriote

nm et nf (pa-tri-o-t')
  • 1Celui qui est du même pays, compatriote (c'est le sens ancien, aujourd'hui inusité). Le Breton [Hume], homme actif, liant, intrigant, au milieu de son pays, de ses amis, de ses parents, de ses patrons, de ses patriotes. [Rousseau, Correspondance]
  • 2Aujourd'hui, celui, celle qui aime sa patrie, qui cherche à la servir. Patriote comme il l'était [Vauban], il avait toute sa vie été touché de la misère du peuple et de toutes les vexations qu'il souffrait. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il est triste que souvent, pour être bon patriote, on soit l'ennemi du reste des hommes. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] J'avais lu l'excellent ouvrage dont vous me parlez, et toute ma peine était d'ignorer le nom de l'estimable patriote que je devais remercier. [Voltaire, Correspondance] Tout patriote est dur aux étrangers : ils ne sont qu'hommes, ils ne sont rien à ses yeux. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Vauban.... ce véritable grand homme pour qui le duc de Saint-Simon, cet âpre censeur, inventa et à si juste titre le mot de patriote. [Raudot, Mes oisivetés, p. 1, Paris, 1863]

    Patriote de 89, s'est dit des Français qui, dès l'origine de la Révolution, avaient embrassé la cause de la liberté.

    Bataillon de patriotes de 89, un des premiers bataillons que la population parisienne envoya aux frontières en 1792.

    Nom donné aux soldats de la République dans les guerres de la Vendée.

    Adj. Turgot fut un ministre patriote.

REMARQUE

1. Ce mot n'a signifié d'abord (voy. l'historique) que homme d'une localité, compatriote ; on a dit qu'en son acception de celui qui aime sa patrie, il venait d'Angleterre, et que Saint-Simon était un des premiers qui en aient usé en ce sens ; mais dès le XVIe siècle cette acception apparaît.

2. L'Académie ne le donne pour la première fois que dans son édition de 1762.

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