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pavaner (se)

vpron (pa-va-né)
  • Marcher d'une manière superbe comme un paon qui fait la roue. Tessé piaffait et se pavanait de son chapeau. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] L'homme, en général, l'un portant l'autre, n'a qu'environ vingt-deux ans à vivre, et, pendant ces vingt-deux ans, il est sujet à plus de vingt-deux mille maux.... dans cet horrible état on se pavane encore ! [Voltaire, Dictionnaire philosophique] L'habitude qu'ils [les paons] prennent de les déployer [les plumes de la queue] en se pavanant et faisant la roue. [Buffon, Oiseaux]

    Fig. D'un air content l'orgueil se reposait, Se pavanait sur son large visage [du financier]. [Voltaire, Le temple du goût] Tandis que je me pavanais dans cette idée. [Rousseau, Les rêveries d'un promeneur solitaire]

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PAVANER. - ÉTYM. Ajoutez : Saint François de Sales a dit se pavonner : Les autres se pavonnent sur la considération de leur beauté, et croient que tout le monde les muguette, Introd. à la vie dévote, III, 4. Cette forme, semblable à l'espagnol pavonearse, donne de la force à l'étymologie par le lat. pavo, pavonis, paon. Il est bien difficile de séparer la pavane, danse où les danseurs font la roue l'un devant l'autre comme des paons ; mais, si le changement de l'o en a dans le français ne fait pas une difficulté insurmontable, il en fait beaucoup dans l'italien et l'espagnol. On ne voit pas jusqu'à présent comment accorder pavane et pavoner. Un verbe pavoler se rencontre dans un texte du XVIe siècle : On voit comme des enseignes et des estendards qui pavolent, Grandes et merveilleuses choses advenues dans Besançon par un tremblement de terre, 1564, cité dans COLLIN DE PLANCY, Dict. infernal, t. I, p. 214. Ce pavoler serait-il une faute pour pavoner ?

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