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pendu, ue

part. passé (pan-du, due) de pendre
  • 1Attaché à quelque chose d'élevé. Il [Sénèque] s'adresse à ses hommes qui feraient peut-être assez peu de cas de la vertu s'il ne leur était permis d'en afficher le faste ; qui en ont toujours, et d'aussi mauvaise grâce, le mot à la bouche que les femmes sauvages leur perle pendue à la lèvre. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

    Familièrement. Avoir la langue bien pendue, voir LANGUE, n° 4.

  • 2Suspendu. Et les glaives qu'il tient pendus Sur les plus fortunés coupables Sont d'autant plus inévitables Que leurs coups sont moins attendus. [Corneille, Polyeucte]

    Fig. Il [Bourdaloue] nous peignit sa mort [de Condé] avec des couleurs ineffaçables dans mon esprit et dans celui de tout l'auditoire, qui paraissait pendu et suspendu à tout ce qu'il disait. [Sévigné, 25 avr. 1687]

  • 3Qui se tient obstinément près de. Passer toutes les nuits pendu à une lunette pour découvrir dans les cieux quelque nouvelle planète. [Malebranche, De la Recherche de la vérité]
  • 4Attaché au gibet. Il [Aman] fut pendu à la potence qu'il avait préparée à Mardochée. [Sacy, Bible, Esth. VII, 10] Je veux demeurer pour t'encourager à la mort, et je ne te quitterai point que je ne t'aie vu pendu. [Molière, Le médecin malgré lui]

    Substantivement. Et l'intervalle est bref de faussaire à pendu. [Boursault, Fables d'Ésope, III, 4] Nous avons trouvé ce matin deux grands vilains pendus à des arbres sur le grand chemin ; nous n'avons pas compris pourquoi des pendus. [Sévigné, 11 sept. 1675] Oui, répétons, un pendu n'est bon à rien. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Sec comme un pendu d'été, ou, simplement, comme un pendu, se dit de quelqu'un extrêmement sec et maigre.

    Graisse de pendu, voir GRAISSE.

PROVERBES

Il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu, voir CORDE.

Il a sur lui de la corde de pendu, voir CORDE, n° 9.

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