persévérer
vi (pèr-sé-vé-ré. La syllabe vé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je persévère, excepté au futur et au conditionnel : je persévérerai)	 
- 1Demeurer toujours dans la même manière d'être. La grâce qui fait qu'on persévère dans la piété . [Pascal, Les provinciales]Dans ses retardements si Pyrrhus persévère . [Racine, Andromaque]Ils [les hommes] souffrent beaucoup à être toujours les mêmes, à persévérer dans la règle ou dans le désordre . [La Bruyère, XI]Il n'y a plus que quelques Lapons, quelques Samoïèdes, quelques Tartares qui aient persévéré dans la religion de leurs ancêtres . [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Il régit la préposition à devant un infinitif. Grands dieux ! si votre haine Persévère à vouloir l'arracher de mes mains, Que peuvent devant vous tous les faibles humains ? [Racine, Iphigénie en Aulide]Je persévère, signifie quelquefois, je suis toujours du même avis. 
- 2Pris absolument, il signifie persévérer dans le bien. Vous l'avez dit, ô mon Dieu : qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé . [Fléchier, Oraisons funèbres]C'est une chimère de se flatter qu'on persévérera, tandis qu'on néglige tous les moyens auxquels notre persévérance est attachée . [Massillon, Carême, Pâques.]
- 3Persévérer se dit des choses qui se continuent. Son mal persévère. Grâce au ciel, jusqu'au bout ta vertu persévère . [Voltaire, L'orphelin de la Chine]Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir. 
SYNONYME
PERSÉVÉRER, PERSISTER. L'action de persister suppose de la fermeté ou de l'énergie ; celle de persévérer, de la constance : on persiste opiniatrément, on persévère jusqu'à la fin. Qui persiste ne faiblit ni ne cède ; qui persévère ne se lasse pas. On persiste dans les choses où il y a lieu de montrer de la fermeté, dans une résolution ou une affirmation ; on persévère dans celles où patience et longueur de temps font tout, LAFAYE.
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