picoter
vt (pi-ko-té)
- 1En parlant des oiseaux, becqueter les fruits.
Il se dit aussi des abeilles.
Les abeilles, quand, dans un pré De cent mille fleurs diapré, Leur soûl de fleurs elles se donnent, Et, picotant les fleurs, bourdonnent....
[Scarron, Virgile travesti]Picoter des raisins à une treille, en manger des grains.
- 2 Terme de manége. Picoter un cheval, lui faire sentir légèrement l'éperon à diverses reprises.
- 3Causer des picotements.
Nous avons ici notre maître Guénaut fort malade d'une rétention d'urine, qui ne lui est venue que d'avoir fait la débauche et d'avoir bu du vin d'Espagne qui lui a picoté la vessie
. [Patin, Lettres choisies]L'eau vient à la bouche.... d'autres eaux s'apprêtent dans l'estomac ; et déjà elles le picotent ; tout se prépare à la digestion
. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même] - 4 Fig. Attaquer souvent par des traits malins.
Je n'ai point l'intention de vous picoter
. [Mme Du Deffant, Lett. à H. Walpole, t. I, p. 173, dans POUGENS] - 5Enfoncer des picots entre les lambourdes et le cadre de boisage d'un puits de mine.
- 6Mettre du picot à une dentelle.
- 7Se picoter, vpron S'agacer mutuellement.
Sur des significations réciproques les ducs d'Elbeuf et de Vendôme s'aigrirent, se picotèrent, et enfin se querellèrent
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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