piteux, euse
adj. (pi-teû, teû-z')
- 1Digne de pitié, de compassion (usité, en ce sens, dans le style noble, et encore rarement).
Peuple, l'objet piteux du reste de la terre
. [Régnier, Épîtres]Viton jamais une âme en un jour plus atteinte De joie et de douleur, d'espérance et de crainte, Asservie en esclave à plus d'événements, Et le piteux jouet de tant de changements ?
[Corneille, Horace]Un loup vit en passant ce spectacle piteux [quatre corps étendus]
. [La Fontaine, Fables]Le château où arrivait le chevalier était quelquefois l'habitation d'une piteuse dame qui gémissait dans les fers d'un jaloux
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] - 2Dans le style familier et plaisant. Qui a l'air à la fois malheureux et ridicule. Parler d'un ton piteux.
Ô Dieu ! la piteuse figure
. [Scarron, Virgile travesti]M. de Larochefoucauld, toujours nécessiteux et piteux au milieu des richesses, obtint 42 000 livres de rente
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Substantivement. Faire le piteux, se lamenter sans sujet.
L'archevêque d'Arles fit l'ignorant, le piteux, le désespéré d'avoir déplu au roi
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Faire piteuse mine, avoir une mine rechignée.
Car en si funeste action On doit avoir l'ambition De faire une piteuse mine
. [Scarron, Virgile travesti]Faire piteuse chère, dîner mal.
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