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placet [2]

nm (pla-sè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; il n'en n'était pas de même au XVIIe siècle, et Chifflet, Gramm. p. 217, dit que le t se prononce même devant une consonne ; au pluriel, l's se lie : les pla-sè-z et ; placets rime avec traits, paix, succès, etc.)
  • 1Demande succincte par écrit, pour obtenir justice, grâce, faveur (on dit aujourd'hui pétition). Premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe, qui n'avait pas encore été représentée en public. [Molière] J'ai fait présenter deux placets au roi, où l'abbé Testu a mis toute son éloquence ; ils n'ont pas seulement été lus. [Maintenon, Lettres] Il [Louis XIV] renfermait les placets qu'on lui donnait dans une cassette dont lui seul avait la clef. [Saint-foix, Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 193]

    Par extension. Nous fatiguons le ciel à force de placets. [La Fontaine, Fables]

  • 2Lettres de placet, s'est dit des lettres, scellées du sceau épiscopal, dont les quêteurs étaient obligés de se munir.
  • 3 Terme de jurisprudence. Demande adressée au tribunal pour obtenir audience. Vous montrerai-je l'heure où les gens à procès Qui sans argent sont sans refuge, Vont et revont cent fois présenter des placets, Sans pouvoir obtenir audience d'un juge ? [Boursault, Phaéthon, IV, 2]
  • 4Anciennement. Espèce de petit poëme en forme de placet. Voiture a fait de jolis placets.
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