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plaintif, ive

adj. (plin-tif, ti-v')
  • 1Qui a l'accent de la plainte. J'entends les cris plaintifs d'une mourante voix. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] Le castor, dont le cri plaintif semble implorer sa clémence et sa pitié [du chasseur]. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Chant plaintif. [Ducis, Othello ou le more de Venise] Hurlements plaintifs. [Ducis, Oscar]

    Fig. Quelle plaintive voix crie au fond de mon coeur ? Une pitié secrète et m'afflige et m'étonne. [Racine, Phèdre]

  • 2Qui exhale des gémissements. Mânes plaintifs, cessez de murmurer. [Quin. Amad. III, 2] La plaintive Progné de douleur en frémit. [Boileau, Le lutrin] Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, Dis-lui qu'avec douceur il traite sa captive. [Racine, Phèdre] Berger infortuné, ta plaintive détresse De ton coeur dans le mien fait passer la tristesse. [Chénier, Idylles]

    Fig. Avoir.... une source d'eau vive Qui parle, et, dans sa fuite et féconde et plaintive, Nourrisse mon verger, abreuve mes troupeaux. [Chénier, Élégies]

  • 3Dans le style familier. Qui se plaint à tout propos, qui aime à se plaindre. Les novices ne doivent pas avoir un esprit plaintif. [Bossuet, Lett. abb. 250] Il est arrivé souvent qu'on a dit aux rois que les peuples sont plaintifs naturellement, et qu'il n'est pas possible de les contenter, quoi qu'on fasse. [Bossuet, Lett. à Louis XIV, 19 juill. 1675] Saumery trouva moyen de tirer du roi 80 000 livres de rente, avec cela, toujours plaintif en dehors, et frondeur en dessous. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Les passions malheureuses sont plaintives. [Voltaire, Correspondance]
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