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plongé, ée

part. passé. (plon-jé, jée)
  • 1Plongé dans l'eau.

    Terme de botanique. Plantes plongées, celles qui restent constamment sous l'eau, sans jamais s'élever à la surface.

    Chandelle plongée, celle qui se fait en plongeant la mèche dans le suif, par opposition à chandelle moulée.

  • 2Se dit, par extension, de ce qui est baigné, mouillé. Jérusalem, longtemps en proie à ses fureurs [d'Athalie], Avec joie en son sang la regarde plongée. [Racine, Athalie]
  • 3 Fig. Il se dit de ce que l'on compare à un liquide qui submerge. Pauline sans raison dans la douleur plongée. [Corneille, Polyeucte] Il la [la Fortune] trouve assise à la porte De son ami plongé dans un profond sommeil. [La Fontaine, Fables] Ceux qui sont plongés dans l'avarice, dans l'impudicité, dans les blasphèmes. [Pascal, Les provinciales] Votre vie est toute plongée dans les sens. [Massillon, Carême, Jeûne.] Le sérail est plongé dans un profond silence. [Voltaire, Zaïre] Tandis qu'il était plongé dans cette métaphysique obscure, comme l'est toute métaphysique. [Voltaire, Taureau blanc, 5] Cet homme [Bolingbroke], qui a été toute sa vie plongé dans les plaisirs et dans les affaires, a trouvé pourtant le moyen de tout apprendre et de tout retenir. [Voltaire, Correspondance]
  • 4 Fig. Jeté dans un lieu profond. Un citoyen poursuivi par l'homme du roi est d'abord plongé dans un cachot ; ce qui est déjà un véritable supplice pour un homme qui peut être innocent. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
  • 5 Fig. Qui salue profondément (s'est dit en ce sens au XVIIe siècle). M. de Chaulnes, plongé comme vous savez, lui dit [au roi d'Angleterre].... [Sévigné, 11 mars 1689]
  • 6 nm Terme de gantier. Le plongé, la couleur claire.
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