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pointilleux, euse

adj. (poin-ti-lleû, lleû-z, ll mouillées, et non poin-ti-yeû)
  • 1Qui aime à pointiller, à contester. Et le mien et le tien, deux frères pointilleux. [Boileau, Satires] Le théâtre, fertile en censeurs pointilleux, Chez nous, pour se produire, est un champ périlleux. [Boileau, L'art poétique] Les coeurs bien occupés ne sont guère pointilleux ; et les tracasseries des amants sur des riens ont presque toujours un fondement beaucoup plus réel qu'il ne semble. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Ces questions frivoles, singulières et sophistiques, qui ne font qu'altérer dans les enfants la bonne foi du sens intime, rendre l'esprit pointilleux et faux.... [Marmontel, Oeuvr. t. X, p. 74]

    Il se dit aussi des choses. Sur un fragile amas d'arguments pointilleux Bâtit du faux savoir le trophée orgueilleux. [Delille, Les trois règles de la Nature]

  • 2Qui est susceptible, exigeant. Il me déplaît seulement qu'avec toute cette tendresse que vous me témoignez, il y a quelque occasion pour laquelle vous voudriez que je fusse pendu.... je crois que, sans être trop pointilleux, je le pourrais trouver mauvais. [Voiture, Lettres] Je trouve comme vous qu'il faut être bien pointilleux pour être blessé d'un petit morceau de bois sur un banc, qui fait la différence des places. [Sévigné, 26 oct. 1689] Ces hommes pointilleux, délicats et jaloux sur ce qui regarde le commandement. [Rollin, Histoire ancienne] Susceptible et pointilleux comme toutes les personnes qui manquent d'éducation. [Genlis, Veillées du château t. I, p. 292, dans POUGENS]

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3 Substantivement. Un pointilleux, un homme pointilleux, qui pointille. Je me réserverai pour une autre fois à disputer contre ces pointilleux si déliés, qui oublient de faire, tant ils sont empêchés à parler. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne]
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