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poltron, onne

adj. (pol-tron, tro-n')
  • 1Qui est sans courage. Je renonce à la prudence, si elle est si poltronne et si scrupuleuse. [Guez de Balzac, Correspondance] Il n'est, je le vois bien si poltron sur la terre Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. [La Fontaine, Fables] Nous voulons vivre dans l'idée des autres d'une vie imaginaire.... nous serions volontiers poltrons pour acquérir la réputation d'être vaillants. [Pascal, Pensées] Il est poltron comme un lézard. [Voltaire, Correspondance] Me voilà poltron comme un lièvre. [Picard, Coméd. ambulants, I, 6]

    Substantivement. Ne faites pas la poltronne. Il n'y a guère de poltrons qui connaissent toute leur peur. [La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales] Le czar, dites-vous, n'avait pas la valeur de Charles XII ; cela est vrai ; mais enfin ce czar, né avec peu de valeur.... a vaincu en personne le plus brave homme de la terre ; j'aime un poltron qui gagne des batailles. [Voltaire, Correspondance] Un poltron ne laisse pas de fuir, quoique sûr d'être tué en fuyant. [Rousseau, Réponse au roi de Pologne.]

    Poltron révolté, se dit d'une personne faible qui, poussée à bout, montre de l'énergie, et, par suite, d'un homme qui change du tout au tout. On dit que les Sirven ont été déclarés innocents au parlement de Toulouse ; on ajoute que la tragédie des Guèbres a été ou doit être représentée sur le théâtre de cette ville ; c'est ici le cas des poltrons révoltés. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 22 févr. 1770]

  • 2 Terme de fauconnerie. Oiseau poltron, un oiseau de proie, auquel on a coupé les ongles des pouces, c'est-à-dire les doigts de derrière où consiste sa force, pour l'empêcher de voler le gros gibier ; ou celui qu'on ne peut parvenir à dresser.
  • 3 nm Terme de pêche. Crabe prêt à quitter son test ; on en fait des appâts.
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