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potée

nf (po-tée)
  • 1Ce qui est contenu dans un pot. Une potée d'eau.

    En Normandie, faire la potée, préparer le petit pot pour ses enfants.

    Fig. et familièrement. Un grand nombre d'enfants. Une potée d'enfants.

    Éveillé comme une potée de souris, se dit d'un enfant vif, d'une personne très éveillée, très active. J'y [chez M. de l'Orme] trouvais Mme de Frontenac et la divine, et la Bertillac qui y loge, et qui est comme une potée de souris. [Sévigné, 202] Il est très sage, cet homme-ci ; cependant je lui disais tantôt, le voyant éveillé comme une potée de souris.... [Sévigné, 29 août 1677]

  • 2Potée se dit de diverses préparations dont se servent les chimistes, les fondeurs, les polisseurs de glaces, etc.

    En particulier, oxyde d'étain réduit en poudre très fine, qui sert à polir les miroirs d'acier et d'autres choses de même nature.

    Potée d'émeri, la poudre qu'on trouve sous les meules qui ont servi à tailler les pierreries.

    Potée des potiers, eau mêlée d'ocre rouge, pour plomber la poterie.

  • 3 Terme de fondeur. Moule de potée, moule fait d'un mélange d'argile, de bourre et de fiente de cheval. Cette chape se commence d'abord par une couche ou chemise de potée, qui est une terre grasse très fine, passée au tamis et mêlée de fiente de cheval et de bourre, Dict. des arts et mét. Fond. en bronze.
  • 4Potée de montagne, tuf calcaire d'un gris sale, qu'on nomme aussi pierre pourrie.

REMARQUE

Boissonade (Critique litt. t. II, p. 450) croit " qu'il faut dire non point une potée de souris mais une portée, comme Mme de Sévigné " ; et Legoarant, adoptant la même idée, cite la lettre 417, qui est celle du 29 août 1677. Mais M. Régnier, dans son édition, a potée, et n'indique même aucune variante. D'ailleurs il n'y a aucune raison pour contester potée de souris, qui s'est dit comme potée d'enfants, par une figure qui se conçoit.

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