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prétexte [2]

nm (pré-tèk-st')
  • Cause supposée, raison apparente dont on se sert pour cacher le motif réel d'un dessein, d'une action. Seigneur, ne donnez point de prétexte à César. [Corneille, La mort de Pompée] Il lui convenait de me faire servir de prétexte quelquefois à ce qu'il faisait, et presque toujours à ce qu'il ne faisait point. [Retz, Mémoires] Henriette, entre nous, est un amusement, Un voile ingénieux, un prétexte, mon frère, à couvrir d'autres feux dont je sais le mystère. [Molière, Les femmes savantes] Ils couvrent leur prudence humaine du prétexte d'une prudence divine. [Pascal, Les provinciales] Cette raison, honnête à dire, est fort aisée à comprendre ; elle n'a point l'air d'un prétexte, après tant de preuves de votre bonne volonté et de votre magnificence. [Sévigné, 508] La peur de se ruiner est un prétexte au goût breton [au désir de Ch. de Sévigné de se fixer en Bretagne]. [Id. 13 mars 1680] Ce serait un commencement de prétexte à me mal payer. [Sévigné, 17 juill. 1693] Ceux qui sont instruits des affaires, étant obligés d'avouer que le roi [Charles Ier] n'avait point donné d'ouverture ni de prétexte aux excès sacriléges dont nous abhorrons la mémoire... [Bossuet, Oraisons funèbres] Tu crois ce qu'elle dit ? c'est un prétexte pour avoir raison d'être toujours dehors. [Dancourt, Les bourgeoises à la mode] S'il est vrai que vous ne désiriez qu'une bonne paix, la voilà qui se présente à vous, et qui vous ôte tout prétexte de reculer. [Fénelon, Télémaque] Un des prétextes dont on se servit pour accabler Bayle et pour le réduire à la pauvreté, fut son article de David dans son utile Dictionnaire. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Le jeune prince était le prétexte des visites [du roi] ; la gouvernante [Mme de Maintenon] en était le véritable objet. [Genlis, Mme de Maintenon, t. I, p. 55, dans POUGENS]

    Il n'y a pas de prétexte à cela, et absolument, il n'y a pas de prétexte, il n'y a pas même de raison apparente pour....

    Sur un prétexte, en se fondant, en s'appuyant sur un prétexte. Sur ce prétexte, il demanda au sénat le gouvernement de cette province. [Vertot, Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement de la République romaine] Il cherche querelle sur le moindre prétexte. [Dictionnaire de l'Académie Française]

    Sous un prétexte, en se couvrant d'un prétexte. On prenait pour prétexte qu'il était nécessaire à Cadix, car on ne lui pouvait nuire que sous des prétextes honorables. [Fontenelle, Renau.]

    Sous prétexte, loc. prép. Sous prétexte de maladie. Xénophon [un médecin], sous prétexte de faciliter le vomissement, se sert d'une plume enduite d'un poison plus violent, et Claude expire. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

    Sous prétexte que, loc. conj. Sous prétexte qu'ils adoraient le Dieu d'Israël. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]

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