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prouver

vt (prou-vé)
  • 1Établir la vérité d'une chose par des raisonnements convaincants, par des témoignages incontestables ou par des pièces justificatives. Voyons donc comment vous prouvez ce que vous dites, et vous verrez ensuite comment je prouve ce que je dis. [Pascal, Les provinciales] Les exemples qu'on prend pour prouver d'autres choses, si on voulait prouver les exemples, on prendrait les autres choses pour en être les exemples ; car, comme on croit toujours que la difficulté est à ce qu'on veut prouver, on trouve les exemples plus clairs et aidant à le montrer. [Pascal, Pensées] Je n'entreprendrai pas ici de prouver par des raisons naturelles ou l'existence de Dieu, ou la Trinité, ou l'immortalité de l'âme.... [Pascal, ib. x, 5] Qu'ils viennent donc sur moi prouver leur zèle impie. [Racine, Iphigénie en Aulide] La colonne rostrale, érigée dans Rome par les contemporains de Duillius, est sans doute une preuve de la victoire navale de Duilius ; mais la statue de l'augure Naevius, qui coupait un caillou avec un rasoir, prouvait-elle que Naevius avait opéré ce prodige ? [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Sauttern n'a pas besoin que je lui prouve ma confiance ; mais le public a besoin que je lui prouve que je la sais bien placer. [Rousseau, Les confessions]

    Être prouvé ceci ou cela, se dit d'une personne que l'on prouve être ceci ou cela. Le cardinal de Bouillon fut prouvé l'inventeur et celui qui avait mis de Bar en besogne de cette fabrication [d'un cartulaire]. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Absolument. Nous avons une impuissance de prouver invincible à tout le dogmatisme ; nous avons une idée de la vérité invincible à tout le pyrrhonisme. [Pascal, Pensées]

  • 2 Par extension, montrer, marquer, donner lieu de connaître, avec un nom de chose pour sujet. Cette action prouve beaucoup de bonté.
  • 3Se prouver, vpron Être prouvé. Tout ce qu'ont dit les anciens, soit bon, soit mauvais, est sujet à être bien répété ; et ce qu'ils n'ont pu eux-mêmes prouver sur des raisons suffisantes, se prouve à présent par leur autorité seule. [Fontenelle, Histoire des oracles]

    PROVERBE

    Qui prouve trop ne prouve rien, c'est-à-dire souvent à force de vouloir persuader une chose, on la rend moins croyable.
    Ce deux personnages n'ont pas réussi : qui prouve trop ne prouve rien, dit je ne sais qui. [Sévigné, 117] N'y ayant rien de plus assuré que cette règle de dialectique : qui prouve trop ne prouve rien. [Bossuet, 5e avert. 27]
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