puérilité
nf (pu-é-ri-li-té)
- 1Ce qui tient de l'enfant, dans le raisonnement ou dans l'action.
La puérilité de M. de Nemours, qui était bien aise de montrer son bâton de général à Mme de Chastillon
. [Retz, Mémoires]Qu'est-ce donc que puérilité ? ce n'est visiblement autre chose qu'une pensée d'écolier qui, pour être trop recherchée, devient froide
. [Boileau, Réflexions critiques sur Longin]Le médecin a le malheur de ne traiter avec les hommes que dans le temps précisément où ils sont plus faibles et plus enfants que jamais ; cette puérilité de la maladie règne principalement dans le grand monde
. [Fontenelle, Littre.]Si Néron n'avait pas la puérilité de se cacher derrière une tapisserie pour écouter l'entretien de Britannicus et de Junie
. [Voltaire, Octave et le jeune Pompée, ou Le triumvirat] - 2Discours, action d'enfant.
Dire que la couronne de France est si noble qu'elle ne peut admettre de femmes, c'est une grande puérilité
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Ceux qui ont voulu se faire valoir en y insérant [dans l'Encyclopédie] leurs puérilités, ont absolument gâté cet ouvrage
. [Voltaire, Correspondance]Si tu crains d'être.... un diseur de puérilités sonores, si tu veux connaître les vices, les vertus, les passions, les devoirs de l'homme envers toutes les conditions et les circonstances, lis Sénèque
. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]Que dirait Socrate de l'éducation publique qu'on donne à notre jeune noblesse, des puérilités dont on se plaît à la nourrir, comme si on n'avait rien de bon à lui apprendre ?
[D'alembert, Ess. sur la soc. des g. de lettres. Oeuv. t. III, p. 37, dans POUGENS.]
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