publicain
nm (pu-bli-kin)
- 1Chez les anciens Romains, fermier des deniers publics.
Scévola fit justice des publicains, et fit mener en prison ceux qui y traînaient les autres
. [Montesquieu, L'esprit des lois]Nom donné chez les Juifs aux percepteurs d'impôts, qui, comme on le voit dans les Évangiles, étaient fort haïs.
Plusieurs Juifs se faisaient publicains, c'est-à-dire fermiers des tributs et des impositions
. [Fleury, Moeurs des Israél. tit. XXXII, 3e part. p. 398 et 399, dans POUGENS.] - 2 Par dénigrement, traitant, financier, homme d'affaires.
Lacroix, receveur général de Paris, était fort honnête homme et modeste pour un publicain qui a de tels accès [chez la Choin]
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]N'avez-vous pas été frappé de l'énergie avec laquelle l'Antifinancier peint la misère du peuple et les vexations des publicains ?
[Voltaire, Correspondance]Déplorant le sort de ces belles contrées, à qui la nature n'a prodigué ses dons que pour en faire la proie des barbares publicains
. [Rousseau, Les confessions]
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- HIST. XIVe s. Aussi seront [mis avant vous, Juifs] les folles fames, Pour ce vous sera grant diffames, Pour ce qu'il ont creü Jehan Entre elles et li publiquan
. Miracles de Nostre Dame par personnages, Paris, 1876, p. 235]
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