Voir les citations avec "purgé, ée"

purgé, ée

part. passé (pur-jé, jée) de purger
  • 1Débarrassé de ce qui est grossier. Des métaux purgés par le feu.

    Fig. Purgée, par ses désastres, des restes de l'idolâtrie, elle [Rome] ne subsiste plus que par le christianisme qu'elle annonce à tout l'univers. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Mon sentiment pour vous est purgé de ce vilain alliage. [Mlle de Lespinasse, Lett. t. I, p. 51, dans POUGENS]

  • 2Il se dit du style, de la langue. Mme de Pompadour ayant désiré que le Venceslas de Rotrou fût purgé des grossièretés de moeurs et de langage qui déparaient cette tragédie. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]

    En un sens particulier, débarrassé, en parlant d'un livre, de ce qui est jugé condamnable. L'exemplaire de M. d'Argental [du Dépositaire] est, dit-on, purgé de toutes ces horreurs [attaques contre les dévots]. [Voltaire, Correspondance] Si cet homme a vu les livres, en Italie, purgés, c'est-à-dire biffés, raturés, mutilés par la cagoterie, il cessera de se plaindre de nos bibliothèques. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

  • 3Qui a pris un purgatif. Le plus souvent, quand je reviens de la ville, je suis tout étonné que je les trouve [mes enfants, ma famille] saignés ou purgés par son ordre. [Molière, Monsieur de Pourceaugnac]
  • 4Pour quoi on a rempli les formalités nécessaires. Quelques décrets mal purgés m'ont fait résoudre à me mettre auprès de quelque honnête personne qui eût soin de moi. [Dancourt, la Désol. des joueuses, sc. 3]
  • rechercher