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pédant

nm (pé-dan)
  • 1 Terme de mépris. Celui qui enseigne les enfants. Et ne sais bête au monde pire Que l'écolier, si ce n'est le pédant. [La Fontaine, Fables] Tout ce que je fais a l'air cavalier ; cela ne sent point le pédant. [Molière, Les précieuses ridicules] On ne s'imagine Platon et Aristote qu'avec de grandes robes de pédants ; c'étaient des gens honnêtes et, comme les autres, riant avec leurs amis. [Pascal, Pensées] Denys, chassé de Syracuse, à Corinthe se fait pédant. [Béranger, Denys.]
  • 2Pédant, pédante, celui, celle qui, avec de médiocres lumières et peu de savoir-vivre, prend un air de suffisance, et fait un usage mal entendu de sa doctrine. On peut aisément remarquer en ceux qu'on appelle pédants, qu'elle [la philosophie commune] les rend moins capables de raison qu'ils ne seraient s'ils ne l'avaient jamais apprise. [Descartes, Principes, préface, 15] Si vous le voulez prendre aux usages du mot, L'alliance est plus forte entre pédant et sot. [Molière, Les femmes savantes] Ce terme pédant est fort équivoque ; mais l'usage, ce me semble, et même la raison veulent qu'on appelle pédants ceux qui, pour faire parade de leur fausse science, citent à tort et à travers toutes sortes d'auteurs, qui parlent simplement pour parler et pour se faire admirer des sots. [Malebranche, De la Recherche de la vérité] La pédante au ton fier, la bourgeoise ennuyeuse. [Boileau, Satires] Penser peu naturellement et s'exprimer de même, s'appelait autrefois être pédant. [Vauvenargues. Nouv. max. 61] Les gens de lettres ne sont plus pédants, mais il y a beaucoup de pédants chez les gens du monde. [St-lamb. Sais. IV, note 4]
  • 3Pédant, pédante, celui, celle qui est compassée, réservée, minutieuse dans des bagatelles. Faire le pédant. Quelle pédante insupportable ! Charles Ier, moins pédant, mais aussi avide d'autorité que son père. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 4 Adj. Pédant, pédante. Ton pédant. Manières pédantes. Je vis dans le fatras des écrits qu'il nous donne Ce qu'étale en tous lieux sa pédante personne. [Molière, Les femmes savantes] Un jeune homme pédant est, à mes yeux, l'objet le plus complétement ridicule qu'on puisse rencontrer. [Genlis, Théât. d'éduc. le Voyageur, I, 3]

REMARQUE

On disait anciennement pédante, depuis on a dit pédant ; puis enfin on a dit pedan, et c'est comme on parle présentement, MÉNAGE. Pédant a repris le dessus.

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