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quiétisme

nm (kui-ié-ti-sm')
  • 1Doctrine de quelques théologiens mystiques dont le principe est qu'il faut s'anéantir soi-même pour s'unir à Dieu, se tenir dans un état de contemplation passive, et regarder comme indifférent tout ce qui peut nous arriver dans cet état (BERGIER) ; elle est dite aussi molinosisme (voy. ce mot), et a été condamnée par le saint-siége en 1687. Le quiétisme est une adresse du diable, qui, désirant abolir tous les mystères et tous les attributs de Dieu.... [Nicole, Essais, t. VIII, 2e part. p. 181, dans POUGENS] L'abrégé des erreurs du quiétisme est de mettre la sublimité et la perfection dans les choses qui ne sont pas, ou, en tout cas, qui ne sont pas de cette vie ; ce qui les oblige à supprimer, dans certains états et dans ceux qu'on nomme parfaits contemplatifs, beaucoup d'actes essentiels à la piété. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison] La dispute du quiétisme est une de ces intempérances d'esprit et de ces subtilités théologiques qui n'auraient laissé aucune trace dans la mémoire des hommes, sans les noms des deux illustres rivaux qui combattirent [Bossuet et Fénelon]. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] J'apprends qu'en Espagne on vient de brûler il y a six mois une malheureuse femme pour hérésie de quiétisme. [D'alembert, Lett. au roi de Pr. 14 déc. 1781]
  • 2Il s'est dit de philosophies orientales analogues au quiétisme. Ce quiétisme a été attaqué dans les Indes et défendu avec chaleur. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]
  • 3 Par extension, synonyme de quiétude. J'ai fait un voyage à Clèves, un autre à Aix, et, à mon retour ici, je me suis plongé, tout l'hiver, dans un quiétisme le plus grand du monde, ne lisant, ni n'écrivant pas une panse d'a. [Bayle, Lett. à l'Enfant, 20 juillet 1688]
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