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quinquina

nm (kin-ki-na)
  • 1Nom collectif d'un grand nombre d'écorces médicinales, fébrifuges, fournies par des arbres du genre cinchona (rubiacées). Nous y avons passé l'hiver sans autre chagrin que d'y avoir le maître de la maison malade d'une fièvre dont le quinquina a eu toutes les peines du monde à le tirer, tout quinquina qu'il est. [Sévigné, à Bussy, 12 juill. 1691] M. Hessein, excepté quelque petit reste de faiblesse, est entièrement hors d'affaire, et ne prendra plus que huit jours du quinquina, à moins qu'il n'en prenne pour son plaisir ; car la chose devient à la mode, et on commencera bientôt, à la fin des repas, à le servir comme le café et le chocolat. [Racine, Lett. à Boil. 12] Je ne sache point d'honnête homme qui, s'il avait pris du quinquina sans effet, eût la hardiesse de le dire. [Fontenelle, Lett. gal. 39] Le quinquina, seul spécifique contre les fièvres intermittentes, placé par la nature dans les montagnes du Pérou, tandis qu'elle a mis la fièvre dans le reste du monde. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] La duchesse de Marlborough, qui, dans une fièvre tierce, ne voulait pas prendre de quinquina, parce qu'on l'appelait en Angleterre la poudre des jésuites. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Hippocrate, Boerhaave, Chirac et Senac n'auraient jamais certainement deviné, en voyant l'arbre du quinquina, qu'il doit guérir la fièvre, ni en voyant la rhubarbe, qu'elle doit purger. [Voltaire, Facéties, Diatr. doct. Akakia.] Le quinquina fut connu à Rome en 1639 ; les jésuites, qui l'y avaient porté, le distribuèrent gratuitement aux pauvres, et le vendirent très cher aux riches. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Sur les bords du Maragnon, le pays de Jaen fournit beaucoup de quinquina blanc ; mais on crut longtemps que le jaune et le rouge ne se trouvaient que sur le territoire de Loxa. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 2Les arbres qui fournissent ces écorces.
  • 3Quinquina de la Guyane ou d'angusture, ou quinquina faux, quinquina de Virginie, l'angusture vraie des anciens.
  • 4Quinquina d'Europe, la gentiane.
  • 5Quinquina français, mélange d'écorce le chêne pulvérisée, de poudre de gentiane et de leurs de camomille, qu'on avait proposé comme succédané du quinquina.
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