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réfuter

vt (ré-fu-té)
  • 1Prouver qu'une proposition, un argument, etc. n'est pas fondé. Les autres erreurs de Pierre de Bruis que ce vénérable auteur a réfutées. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Un esprit juste, en lisant l'histoire, n'est presque occupé qu'à la réfuter. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Vous n'avez eu que des bûchers et des injures pour réfuter mes raisonnements. [Rousseau, Correspondance] Saumaise et quelques autres commentateurs pensent que les colonies latines ne furent composées que d'affranchis ; mais il y a longtemps que divers savants ont réfuté cette opinion d'une manière victorieuse. [Bouchaud, Instit. scienc. mor et pol. t. III, p. 131]

    Il se dit dans le même sens des personnes. Répondre à ce rebelle, et daigner m'avilir Jusqu'à le réfuter quand je le dois punir ! [Voltaire, Alzire, ou Les américains] Cette police est commode et sûre pour avoir toujours raison ; il y a plaisir à réfuter des gens qui n'osent parler. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Réfuter un livre, un auteur, démontrer la fausseté des principes, des opinions que le livre contient, que l'auteur soutient. Il [Platon] réfuta fort au long, dans le premier livre de la République, un certain Thrasymaque qui prétendait que les sujets étaient nés pour le prince, et non le prince pour ses sujets. [Rollin, Histoire ancienne] Un livre vous déplaît-il ? réfutez-le ; vous ennuie-t-il ? ne le lisez pas. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

  • 2Se réfuter, vpron Être réfuté. Cela se réfute aisément.
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