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résignation

nf (ré-zi-gna-sion ; en vers, de cinq syllabes)
  • 1 Terme de jurisprudence. Abandon en faveur de quelqu'un. Il a fait cession et résignation de tous ses droits à son frère.
  • 2Action de se démettre d'une charge, d'un office.

    En ce sens il a vieilli.

  • 3 Terme de jurisprudence canonique. Démission d'un bénéfice dans les mains du collateur ou du pape. Nous leur confirmons le pouvoir de faire leurs résignations de leurs dits offices par-devant les notaires. Édit, juillet 1681]
  • 4 Fig. Soumission à la volonté de Dieu. Je vous recommande, ma chère enfant, un peu de repos, un peu de tranquillité, s'il est possible ; un peu de résignation aux ordres de la Providence. [Sévigné, 486] On peut dire que l'obéissance d'Abraham, prêt à sacrifier son fils au Dieu qui le lui avait donné, est une allégorie de la résignation que l'homme doit aux ordres de l'être suprême. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Quel regard que celui du Christ ! quelle divine résignation ! [Staël, Corinne, ou l'Italie]
  • 5 Fig. Soumission à son sort. Je fais des voeux pour eux [mes bienfaiteurs], moi qui ne prie jamais Dieu, et qui me contente de la résignation. [Voltaire, Correspondance] Gardez-vous bien d'attaquer le caractère d'Iphigénie [dans Racine] ; sa résignation est un enthousiasme de quelques heures. [Diderot, Lettres à Sophie Voland] La première loi de la résignation nous vient de la nature. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] L'innocence inspire facilement la résignation. [Genlis, Veillées du château t. I, p. 366, dans POUGENS]

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6Résignation de soi-même, renoncement à soi-même. La pure et entière résignation de soi-même, pour obtenir la liberté du coeur. [Corneille, Lexique, éd. Marty-Laveaux]
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