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réticence

nf (ré-ti-san-s')
  • 1Suppression ou omission volontaire d'une chose qu'on devrait dire ; la chose même qu'on n'a pas dite. La réticence sur des faits si intéressants n'est point pardonnable. [Voltaire, Fragm. sur l'hist. 16] Il n'y aurait donc qu'en France qu'il ne serait pas permis de faire paraître l'éloge de Louis XIV et de la France ! et cela, parce que je n'ai eu ni la bassesse ni la sottise de défigurer cet éloge par de honteuses réticences et par de lâches déguisements. [Voltaire, Correspondance] Cette réticence discrète. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants] Divers genres de réticences rendaient ses lettres plus courtes. [Staël, Corinne, ou l'Italie]
  • 2Figure de rhétorique. Sorte de prétérition où, commençant l'expression de sa pensée, on s'arrête avant de l'avoir achevée : Je devrais sur l'autel où ta main sacrifie Te.... mais du prix qu'on m'offre il faut me contenter. [Racine, Athalie] La réticence consiste à passer sous silence des pensées que l'on fait mieux connaître par ce silence, que si on parlait ouvertement. [Dumars. Oeuv. t. V, p. 286] Euclide s'étendit sur les divers ornements du discours, il me cita des réticences heureuses, des allusions fines, des pensées ingénieuses, des reparties pleines de sel. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]
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