réchapper
- 1Échapper à quelque chose qui menace. Tout s'écarte à l'instant ; mais aucun n'en réchappe [de la bénédiction] . [Boileau, Le lutrin]Échapper à un massacre. À peine les janissaires eurent-ils fait le repas, que les Russes arrivent sur des bateaux plats ; pas un janissaire ne réchappa . [Voltaire, Candide, ou L'optimiste]Particulièrement. Échapper à une maladie, à une blessure dangereuse. L'on a toujours cru qu'il en réchapperait ; car il parlait avec liberté, quoiqu'il eût perdu une grande quantité de sang . [Pellisson, Lettres historiques]Ma foi, monsieur, notre chat est réchappé depuis peu d'un saut qu'il fit du haut de la maison dans la rue . [Molière, L'amour médecin]Il vaut mieux mourir selon les règles que de réchapper contre les règles . [Molière, Le bourgeois gentilhomme]Maupertuis, à force de boire de l'eau de vie, s'est mis à la mort ; mais il en réchappe, parce qu'il est né avec un tempérament de Tartare . [Voltaire, Correspondance]Le danger d'en mourir [de la petite vérole] n'est pas non plus le même pour tous les âges, puisqu'on en réchappe bien plus aisément dans l'enfance que dans la vigueur de la jeunesse . [D'alembert, Réfl. sur l'inoc. Oeuv. t. IV, p. 372, dans POUGENS.]Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut exprimer l'action : Il a réchappé du naufrage ; avec l'auxiliaire être, quand on veut exprimer l'état : Il est réchappé de sa pleurésie. 
- 2 vt Tirer d'un péril. Maître fou, lui dit Candide, je t'ai réchappé des galères, j'ai payé ta rançon.... [Voltaire, Candide, ou L'optimiste]
REMARQUE
Bouhours, Suite des Rem. p. 196, dit : " On échappe d'un danger, on réchappe d'une maladie. " L'usage n'est pas si exclusif.
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