répliquer
vt (ré-pli-ké), je répliquais, nous répliquions, vous répliquiez ; que je réplique, que nous répliquions, que vous répliquiez
- 1Répondre sur ce qui a été répondu par celui à qui l'on parle. Il me répondit telle ou telle chose, mais je lui répliquai cela et cela.
Absolument. Mon avocat a parlé le premier, le vôtre a répondu, le mien répliquera.
- 2Il signifie quelquefois simplement répondre.
M. de Grignan m'écrit une lettre fort honnête ; il me fait voir qu'il ne veut pas que j'aie mauvaise opinion de lui, et conte si bien toutes ses raisons, qu'il n'y a rien à lui répliquer
. [Sévigné, 12, 13 et 14 mai 1680]Qu'aurait-il à répliquer, puisque, dans ces lettres mêmes, il dit pis que tout cela ?
[Bossuet, 1er avert. 46]Il [le roi de Prusse] me répéta deux fois ces paroles [je vous jure sur l'honneur que je n'ai pas fait de propositions à la reine de Hongrie contre la France], en me frappant sur l'épaule ; et vous sentez bien que, quand un roi jure deux fois sur son honneur, il n'y a rien à répliquer
. [Voltaire, Correspondance] - 3Répondre en s'obstinant, parler quand on devrait obéir et se taire. Cet enfant a toujours quelque chose à répliquer.
Absolument.
Ne réplique point, je connais ton amour
. [Corneille, Le Cid]Je l'ai dit, je le veux, ne me répliquez pas
. [Molière, Les femmes savantes]Je ne réplique pas à ce qu'un maître ordonne
. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire]Ils ne se contentent pas toujours de répliquer avec aigreur ; ils attaquent souvent avec insolence ; ils frappent sur tout ce qui se trouve sous leur langue
. [La Bruyère, V]
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