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radoter

vi (ra-do-té)
  • 1Tenir des discours qui manquent de sens et annoncent un affaiblissement d'esprit. Un octogénaire plantait ; Passe encor de bâtir, mais planter à cet âge ! Disaient trois jouvenceaux enfants du voisinage ; Assurément il radotait. [La Fontaine, Fables] Je lui donne ma parole de n'être point malade, de ne point vieillir, de ne point radoter, et qu'elle m'aimera toujours malgré sa menace. [Sévigné, 588] On avertit seulement que l'état du vieillard n'arrive pas précisément à soixante ou à soixante et dix ans ; que tous les vieillards ne radotent pas.... [Malebranche, De la Recherche de la vérité] Je vous remercie de m'apprendre que je radote. [Mme Du Deffant, Lett. à H. Walpole, t. II, p. 41, dans POUGENS]
  • 2 Fig. et familièrement. Dire des choses sans raison, sans fondement. Je crois qu'à mon avis tout le monde radote. [Régnier, Satires] Quoi ! moi ! quoi ! ces gens-là ! l'on radote, je pense ; à moi les proposer ! hélas ! ils font pitié. [La Fontaine, Fables] Si je ne parle point, vous direz que je n'entends point ; si je parle, vous direz que je radote. [Maintenon, Lettres] Un pédant.... Croit qu'un livre fait tout, et que sans Aristote La raison ne voit goutte et le bon sens radote. [Boileau, Satires] Pour moi, je reste seul dans mon lit, et j'y radote en vers et en prose. [Voltaire, Correspondance]

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

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