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rafle [3]

nf (ra-fl')
  • 1Action de rafler, d'enlever. Ville prise d'assaut n'est pas mieux au pillage ; La veuve et les cousins, chacun y fait pour soi, Comme fait un traitant pour les deniers du roi ; Où qu'ils jettent la main, ils font rafles entières. [Corneille, Le menteur] Louis de Bade avait calculé sur notre éloignement qu'il aurait le loisir de faire une rafle en Allemagne. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Faire rafle, enlever tout sans rien laisser. Les officiers, dans leurs conquêtes, sont âpres au butin ; ils font main basse d'un côté et rafle de l'autre. [Gherardi, Théât. ital. t. III, Fontaine de sapience.] Et voilà qu'un moment a fait rafle de tout. [Corneille Th. l'Amour à la mode, I, 5] Vous allez chaque jour d'une ardeur vagabonde, Faisant rafle partout, de la brune à la blonde. [Regnard, Les Ménechmes]

  • 2 Terme de chasse. Espèce de filet ou de tramail contre-maillé, pour prendre les petits oiseaux.

    Terme de pêche. Filet garni d'ailes, et ayant plusieurs ouvertures à chaque extrémité.

  • 3 Terme de jeu. Coup où chacun des dés amène le même point, ainsi dit parce qu'il rafle, gagne. Faire rafle. Je ne suis pas fort en peine du temps où se tirera votre loterie, et je ne suis pas assez fou pour me persuader qu'en quatre coups j'amènerai rafle de six. [Boileau, Lett. à Brossette, 13] Il [Louis XIV] en faisait des loteries [de bijoux précieux pour les dames], ou bien on les jouait à la rafle, et Mme de Bourgogne distribuait souvent les lots gagnés. [Voltaire, Fragm. sur l'hist. XXVIII]
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