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rassasié, ée

part. passé (ra-sa-zi-é, ée) de rassasier
  • 1Qui a mangé suffisamment pour apaiser sa faim. Quand une nation a un certain nombre de bons ouvrages, tout ce qu'on lui donne au delà fait l'effet d'un second service qu'on présente à des convives rassasiés. [Voltaire, Correspondance] Alphonse, rassasié de miel, se remit gaiement en route. [Genlis, Veill, du chât. t. II, p. 12, dans POUGENS]

    Fig. Malheur à ceux qui rient et qui sont rassasiés. [Massillon, Carême, Dang. des prosp.]

  • 2 Fig. Dont les désirs sont satisfaits. Un philosophe vous dira en vain que vous devez être rassasié d'années et de jours. [Bossuet, Oraisons funèbres] Leurs coeurs sont rassasiés de la vérité et de la vertu. [Fénelon, Télémaque] Rassasié de gloire et comblé de biens et d'honneurs, le maréchal de Villars désira de joindre à toutes ses dignités le titre de notre confrère. [D'alembert, Élog. duc de Villars]
  • 3Qui éprouve la satiété, le dégoût. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant ; L'esprit rassasié le rejette à l'instant. [Boileau, L'art poétique] Je suis rassasié de disputer et de quereller. [Rousseau, Lett. sur la législat. de la Corse, lett. 3]

    Rassasié de chagrins, etc. qui en est accablé, etc. Rassasiés de trouble et fatigués d'orages. [Voltaire, Les Scythes] L'homme vit un jour sur la terre Entre la mort et la douleur ; Rassasié de sa misère, Il tombe enfin comme la fleur. [Lamartine, Méditations poétiques]

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