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rassis, ise

part. passé (ra-sî, si-z') de rasseoir
  • 1Assis de nouveau. Étant rassis.
  • 2Pain rassis, pain qui n'est plus tendre, ainsi dit parce qu'il est, pour ainsi dire, rassis, cessant d'être chaud et soulevé.

    Mangeur de pain rassis, se dit, par plaisanterie, d'un boulanger qui a peu de pratiques, à cause qu'il est obligé de manger le pain, devenu rassis, qu'il n'a pas vendu.

  • 3 Fig. Rendu au calme moral. D'un esprit plus rassis.... [Corneille, Le Cid]

    Un homme rassis, un homme dont l'esprit est calme, mûri par la réflexion.

    Projets rassis, projets suggérés par un esprit calme. Voilà mes projets.... ceux de mon fils me paraissent tout rassis et tout pleins de raison. [Sévigné, 12 avr. 1680]

    De sens rassis, sans être ému ou troublé. À l'entendre [Fénelon], je ne suis jamais de sens rassis. [Bossuet, Relat. sur le quiét. I, 3] Je hais ces vains auteurs.... Qui s'affligent par art, et, fous de sens rassis, S'érigent pour rimer en amoureux transis. [Boileau, L'art poétique]

  • 4 nm Prendre son rassis, se dit des eaux-de-vie qu'on laisse se reposer après qu'elles viennent d'être faites par la distillation.
  • 5 Terme de maréchalerie. Fer de cheval qu'on rattache avec des clous neufs, qu'on rassied. Deux rassis valent un fer neuf.

REMARQUE

On trouve aussi écrit : de sang rassis ; et, pour distinguer les deux locutions, on a dit qu'il fallait employer de sens rassis quand il s'agit d'un trouble d'esprit, et de sang rassis quand il s'agit d'une émotion morale : C'est un homme qui divague sans cesse ; il n'est jamais de sens rassis. Il est dans une grande colère, il faut attendre pour lui parler qu'il soit de sang rassis.

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RASSIS.
5Terre rassise, terre qui n'a pas été remuée depuis un temps assez long pour que ses talus aient acquis toute leur solidité.
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