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rebattu, ue

part. passé (re-ba-tu, tue) de rebattre
  • 1Qui a été battu de nouveau. Battu et rebattu.
  • 2Il se dit d'un chemin par où l'on passe beaucoup. Il faut suivre un sentier qui soit moins rebattu. [Régnier, Satires]
  • 3Avoir les oreilles rebattues d'une chose, être las de l'entendre répéter. Mais cette morale est-elle quelque chose dont tout le monde n'eût les oreilles rebattues ? [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] S'il [Ravaillac] n'avait jamais entendu justifier dans les conversations le crime de Jean Châtel, s'il n'avait pas eu les oreilles rebattues des maximes fanatiques de la Ligue, il n'eût jamais commis ce parricide. [Voltaire, La Henriade]

    On dit de même : être rebattu d'une chose, avoir l'esprit rebattu d'une chose. Il y avait longtemps qu'Alexandre avait l'esprit rebattu des plaintes de sa mère. [Vaugelas, Q. C. 563] Oui, si je n'étais plus de tes cris rebattu, Et qu'on te vît changer d'humeur et de méthode. [Molière, L'amphytrion] Je suis si rebattue de ces discours que je n'en puis plus. [Sévigné, 16 juin 1677]

  • 4Répété à satiété. Ce discours rebattu Lasserait une austère et farouche vertu. [Corneille, Sertorius] S'il est un conte usé, commun et rebattu. [La Fontaine, Matr.] Ces chimères [la diète européenne et la paix perpétuelle] avaient été souvent rebattues par l'abbé de Saint-Pierre dans plusieurs de ses petits livres. [Voltaire, Frag. sur l'histoire, XVIII]
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