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rechigner

vi (re-chi-gné)
  • Terme familier. Donner des marques de refus, de dégoût, d'aversion, par une grimace qui porte principalement sur la lèvre. Qui toujours rechignait et reprenait toujours. [Régnier, Satires] Le malheureux.... Mange [un ail] et rechigne ainsi que fait un chat Dont les morceaux sont frottés de moutarde. [La Fontaine, Paysan.] Son vieux père Dignant Semble accorder sa fille en rechignant ; Et cette fille, avant d'être ma femme, Paraît aussi rechigner dans son âme. [Voltaire, Droit du seigneur, I, 1] Après le déjeuner, je me hâtais d'écrire en réchignant quelques malheureuses lettres. [Rousseau, Les confessions]

    Rechigner à. Il rechignait à faire cela. Rechigner à une proposition. Qui nous flattait amant, nous rechigne mari ; Le flambeau d'hyménée amortit bien sa flamme ; La plus belle maîtresse est une laide femme. [Corneille Th. Dom Bertran de Cigarral]

    On dit aussi : rechigner de, avec un infinitif. Quand on m'offrait quel que place vide dans une voiture, ou que quelqu'un m'accostait en route, je rechignais de voir renverser la fortune dont je bâtissais l'édifice en marchant. [Rousseau, Les confessions]

    Terme de jardinage. Se dit des plantes et des arbres qui languissent, qui ne poussent pas vigoureusement.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

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