recoudre
vt (re-kou-dr')
Il se conjugue comme coudre.
- 1Coudre une chose décousue, déchirée.
Pour sa robe, elle fut autre qu'elle n'était Alors qu'Albert le Grand aux fêtes la portait ; Mais, toujours recousant pièce à pièce nouvelle, Depuis trente ans c'est elle, et si ce n'est pas elle
. [Régnier, Satires]Gylippe.... les décousit par le fond [des sacs d'argent scellés d'un cachet], et, après avoir tiré de chacun l'argent qu'il voulut, qui montait à trois cents talents, il les recousit fort proprement
. [Rollin, Histoire ancienne]Un roi d'Écosse ayant déchiré la patente des priviléges d'un gentilhomme qui le priait de les confirmer, le parlement ordonna que ce prince, assis sur son trône, en présence de toute la cour, prendrait du fil et une aiguille, et recoudrait cette patente
. [Saint-foix, Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 341, dans POUGENS]Enfin le barbier portugais s'enhardit ; il recousit ma peau ; sa femme même eut soin de moi
. [Voltaire, Candide, ou L'optimiste] - 2 Fig. Joindre ensemble des morceaux, en fait d'ouvrages d'esprit.
Pourvu qu'il [le coadjuteur] sache recoudre ce morceau [l'évacuation de la Sicile] bien juste dans sa pièce [une harangue de louanges du roi]
. [Sévigné, 16 août 1675]Homère n'a fait que recoudre des bruits déjà semés par toute la Grèce
. [Le P. Catrou, dans DESFONTAINES] - 3Se recoudre, vpron S'unir, s'entendre.
Nous étions sur le point de nous reprendre et de nous recoudre, pour ainsi dire, avec le parlement, qui voulait demander l'assemblée des chambres
. [Retz, III, 24]
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