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redouter [1]

vt (re-dou-té)
  • 1Craindre fort. Je redoute qu'il n'apprenne cette fatale nouvelle sans y avoir été préparé. Je te donne à combattre un homme à redouter. [Corneille, Le Cid] Ah ! perfides, qui nous aviez donné votre foi, ne redoutez-vous point les dieux ? [D'ablanc. Retraite, II, 3] On m'a voulu mener voir Mme la Dauphine.... le premier coup d'oeil est à redouter.... mais il y a tant d'esprit, de mérite, de bonté.... [Sévigné, 17 mars 1680] Fait même à ses amants trop faibles d'estomac Redouter ses baisers pleins d'ail et de tabac. [Boileau, Satires] Plus même de ce Juif la race est odieuse, Plus j'assure ma vie, et montre avec éclat Combien Assuérus redoute d'être ingrat. [Racine, Esther] J'aime les Muses pour elles-mêmes, comme Fénelon voulait qu'on aimât Dieu ; mais je redoute le public. [Voltaire, Correspondance]
  • 2Se redouter, vpron Avoir la crainte de soi-même. Ce qui paraît de si violent dans ses discours n'est que la délicatesse d'une conscience qui se redoute elle-même, ou l'excès d'un amour qui craint de déplaire. [Bossuet, Oraisons funèbres]

REMARQUE

Redouter suit la règle de craindre, voulant le subjonctif avec ne (ce ne peut être omis en poésie). Avec un infinitif, il prend de.

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